Une fois à table, les lumières de la salle s'éteignent et nous ne sommes plus éclairés que par une bougie, placée dans une lanterne au milieu de la table. Cela ne facilite pas les photographies, car il fait bien sombre ! Filmer est impossible, le caméscope refuse de mettre au point, perdu par les faibles halos des bougies.
Une petite pensée pour nos aïeux, qui, eux aussi, n'avaient que peu de moyens pour s'éclairer la nuit venue.
Le menu est joliment présenté sous le titre « Boustifaille », 11ème jour d'octobre de l'an de grâce 2003.
Rappelons que « la boustifaille » est un mot de dialecte venant du mot bouffer, et qu'au sens populaire, il désigne la nourriture. D'ailleurs « boustifailler » signifiait au sens populaire « faire bonne chère ».
On nous sert un original « brouet d'épices », potage aux légumes agrémenté de gingembre, cumin, cardamome et autres bouquets de Provence, qui a été très apprécié. Ensuite ce furent des rillettes de canard avec confiture d'oignons et de bleuets, puis une « longe de porc en daube » avec ses petits légumes.
Enfin pour terminer une « marquise au chocolat noir », génoise garnie d'une mousse au chocolat et d'un coulis de fruits des champs.
Le tout a été bien arrosé par 4 bouteilles de vin de l'Orpailleur blanc et rouge. Rassurez vous, nous avons tous pu rejoindre nos pénates sans encombre en fin de soirée !
Toute cette soirée a été animée joyeusement par des filles du Roy, de jeunes ouvriers ou paysans, un marchand de fourrures venu nous proposer ses précieuses pelleteries, et un jeune veuf, venu très souvent à notre table pour courtiser Nathalie.
« Quel âge as-tu ? , moi je ne sais pas compter ., as-tu une belle dote ? ., tu me plais bien . »
Il m'a appelé « beau-père », enfin il se faisait de plus en plus pressant.
Comme les convives commençaient à danser, Nathalie était prête à jouer le jeu, et à accepter de danser avec lui, lorsque qu'on lui dit avec beaucoup de sérieux : « Cette fille est tarée, elle a dans sa famille une arrière-arrière-arrière ... grand-mère qui a tué ses 3 premiers maris ». Stupéfait, le veuf est parti en courant, avec la mine défaite, et on ne l'a plus revu . à notre table !!
Nous avons tous beaucoup ri, et nous nous rappellerons encore longtemps de cette soirée.
De nombreuses personnalités sont présentes : le Consul de France, les Présidents de la Société historique de Montréal, de la Société généalogique canadienne-française, des familles souches québecoises, le maire adjoint de Montréal, le maire de La Flèche, . C'est Michel Désautels, de la société Radio-Canada, qui est au micro, et qui passe la parole aux intervenants.
Bref, l'ambiance est festive ...
Nous faisons la connaissance de Jacques Desautels, descendant de Catherine Lorion. Ensuite, nous apercevons Janet, née Larion, et son mari Eldon Kramer, qui sont également de la partie. Ils sont venus tout exprès de l'Arizona. Nous faisons les présentations avec Antonio et Nathalie, qui parlent mieux que nous l'anglais. Hi ! It very nice to meet you . Janet parle un peu le français qu'elle apprend assidûment.
Jacques Desautels, Janet Kramer-Larion et son mari Eldon Kramer