Paroisse Saint-Joachim

Par Jeanne d'Arc Barette, paroissienne

Avec l’aimable autorisation de Monsieur Ron Pickersgill directeur des communications du diocèse de London ainsi que celle de Madame Rose-Marie Roy, rédactrice de la page française du site Diocèse of London, Ontario, découvrez une partie de l’histoire de la paroisse Saint-Joachim fondée par le révérend Ambroise Lorion.

Révérend Ambroise Lorion

« J’y ai déterré une multitude de faits parfois quasi héroïques, de sacrifices, de misères endurées, de pauvreté soufferte, de travail opiniâtre presque jamais récompensé de la part des premiers pionniers de cette paroisse et du premier curé surtout, que je me reconnais incapable par la plume de leur faire justice. » extrait de l’Histoire de la paroisse Saint-Joachim, par le père Joseph Emery, 1943


Vers 1824, il se trouvait déjà des colons dans la région qui allait devenir plus tard la paroisse de Saint-Joachim. Ces colons, originaires du Québec, vivaient en plein bois. MM. Louis Quenneville et Isidore Carré sont considérés comme les premiers habitants. Vers 1880, il y existait trois établissements : un sur la Grand’ Ligne (French Line), un à Deerbrook à l’embouchure de la rivière Ruscom et un à Sainte-Claire près du lac Sainte-Claire, sur la ligne à Boucher.


L’affluence toujours grandissante des nouveaux pionniers, certains attirés par la belle terre fertile, d’autres par le travail fourni grâce à la construction des chemins de fer, suscita chez eux la belle ambition de fonder une paroisse.


En effet, pour se rendre à l’église soit à Belle-Rivière ou à Pointe-aux-Roches, ces braves gens devaient voyager en « boghei » ou en traîneau sur le chemin Tecumseh qui longeait alors le lac et qui était impraticable pendant la mauvaise saison.


MM. Désiré Dupré de Deerbrook et Honoré Trottechaud du sud de la future paroisse furent délégués pour aller rencontrer l’évêque de London, Mgr John Walsh, chez le Père Joseph Girard à Belle-Rivière. Après de longues discussions, il fut décidé qu’une église serait construite sur le site actuel, ce qui serait beaucoup plus central.


L’évêque aurait dit : « Construisez-vous une église et je vous enverrai un prêtre» Sous la direction de M. Elzéar Jacques de Tecumseh, les pionniers se mirent à l’oeuvre dès l’automne 1881. Au mois de mars, la petite église rustique érigée selon le plan d’une grange, était prête pour le service du culte.


L’abbé Ambroise Lorion, natif de l’Épiphanie, du comté de l’Assomption de la province de Québec, fut désigné comme curé-fondateur de la nouvelle paroisse. Ambroise Lorion est le fils d’Ambroise et Victoire Poitras Trechemin. Il est né à l’Assomption le 16 décembre 1846. Il est le 6ème enfant de ce couple qui ont 12 enfants.

Eglise de l'Assomption

La première messe eut lieu le 5 mars 1882 et la bénédiction de l’église eut lieu le 17 juin suivant par Mgr J. M. Bruyère, Grand Vicaire du diocèse. Le même jour, il bénit aussi la première pierre du nouveau presbytère. L’église fut mise sous la protection de saint Joachim, nom que prit aussi le village. À la vente des bancs à l’église cette même année, il y avait 90 familles.


Dès 1883, on termina la construction du presbytère et des dépendances de l’église. La cloche anglaise et du son de « la » fut bénite cette même année et reçut le nom de Joachim et Anne. (Cette cloche dû être remplacée en 1947.) Le Père Lorion acheta trois acres de terre à l’ouest du presbytère pour un cimetière. Après 29 années de dévouement, ce curé s’éteignit le 21 mars 1911 et fut inhumé dans le cimetière de Saint-Joachim, près du calvaire.


L’abbé Edmond Courtois, natif de Gentilly, du comté de Nicolet au Québec lui succéda. À son arrivée, il fit le recensement de sa paroisse. Il y avait « 164 foyers et 875 âmes ». Il mourut subitement le 4 avril 1912.


Suivent à la succession les prêtres suivants : Messieurs les abbés Charles Laliberté (1912-1928), Alfred Emery (1928-1930), Joseph Emery (1931-1952) et Charles Lanoue (1948-1952). Mgr Augustin Caron (1952-1963) fut responsable de la construction d’un couvent pour les religieuses enseignantes ainsi que de la salle paroissiale Saint-Jean-Baptiste. Vinrent ensuite les Pères Roméo Lefaive (1963-1967) et Edgar Robert (1964-1970).


Le Père Roger Bénéteau (1970-1985) était le curé quand la paroisse a célébré avec brio le centenaire de sa fondation les 3 et 4 juillet 1982 suivant une messe anniversaire célébrée le 5 mars de cette même année. La paroisse accueillit ensuite comme curés les Pères Linus Bastien (1985-1991), Laurent Poisson (1991-1993), Gérard Bédard (1993), Raymond Masse (1993 -1995), Gilbert Simard (1995-1998).


En 1953, à la demande du conseil scolaire, les religieuses enseignantes des Soeurs Grises de la Croix s’installèrent dans le couvent nouvellement bâti pour elles. Elles y sont demeurées jusqu’en 1972, lorsque la Maison-Mère décida de les retirer de l’école Saint-Ambroise (école qui fut construite en 1962 et qui porte le nom du premier curé).

Ecole St-Ambroise

Cette paroisse profondément ancrée dans la foi donna plusieurs de ses fils et de ses filles, trop nombreux pour nommer, au service de Dieu, par la prêtrise ou la vie religieuse. Au cours des années, plusieurs sociétés se sont formées et aujourd’hui, les regroupements suivants existent encore : les Femmes de la Fédération canadienne-française, le Catholic Women’s League et les Dames de Sainte-Anne.

Au fil des ans, notre petite église a subi plusieurs transformations pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Cependant, avec le manque croissant de vocations à la prêtrise, le clocher argenté que l’on aperçoit de plusieurs milles doit garder le silence. Depuis quatre ans, notre paroisse ainsi que deux paroisses avoisinantes, l’Annonciation de Pointe-aux-Roches et Notre-Dame-de-Lourdes de Comber, font partie d’un regroupement, sous l’inlassable dévouement du curé actuel, le Père Dwayne Adam, qui conduit ces trois paroisses de langue française vers l’appel de l’avenir. (Renseignements puisés du livre de la paroisse.)


Texte apporté par Marie Laurion, blonay Juillet 2005

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